Bien avant l’arrivée du Christianisme, de nombreux peuple fêtent le solstice d’hiver, le moment de l’année à partir duquel les jours commencent à rallonger, annonçant la voie vers le printemps et le renouveau de la vie.
Dans l’Antiquité, les romains avaient par exemple coutume de célébrer, le 25 décembre, Mithra, un dieu solaire maître du ciel diurne, issu d’une divinité indo-iranienne dont on retrouve encore l’équivalent dans le Zoroastrisme contemporain.
Au IVe siècle, l’empereur romain Constantin, après s’être converti au christianisme au IVe siècle, décide arbitrairement de célébrer la naissance de Jésus au 25 décembre. Sa stratégie était de profiter des festivités dédiées au soleil dont les romains avaient l’habitude pour y substituer Noël. De fait l’idée s’avéra fort pertinente car peu à peu, dans la chrétienté, la fête de la Nativité prendra la place de différentes fêtes liées au solstice d'hiver (fête de Mithra, Saturnales romaines, fête nordique et germanique de Yule, etc.). Noël est ainsi célébrée dès le Ve siècle en Irlande, à partir du VIIe siècle en Angleterre, et du VIIIe siècle en Allemagne.
De nombreuses traces des coutumes païennes liées au solstice d’hiver subsistent encore aujourd’hui durant les fêtes de Noël. Ainsi la tradition de faire un bon repas ou d’offrir de de la nourriture (comme les 13 desserts en Provence) est une réminiscence des fêtes anciennes qui simulaient l’abondance pour conjurer la rigueur de l’hiver et fêter le retour prochain du printemps. De même, l’échange de cadeaux durant ces festivités symbolisera, pour les chrétiens, les présents que les Rois mages offraient à Jésus. Enfin, le sapin, signe d'une nature vivante malgré l'hiver, honoré par les peuples païens germaniques et nordiques finira par devenir le sapin de Noël incontournable aujourd’hui pour la période des fêtes de fin d'année...lire la suite