L’explication de la main dans le gilet de Napoléon

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𝘋𝘦́𝘵𝘢𝘪𝘭 𝘥𝘶 𝘵𝘢𝘣𝘭𝘦𝘢𝘶 𝘱𝘦𝘪𝘯𝘵 𝘦𝘯 1812 𝘱𝘢𝘳 𝘑𝘢𝘤𝘲𝘶𝘦𝘴-𝘓𝘰𝘶𝘪𝘴 𝘋𝘢𝘷𝘪𝘥 « 𝘕𝘢𝘱𝘰𝘭𝘦́𝘰𝘯 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘴𝘰𝘯 𝘤𝘢𝘣𝘪𝘯𝘦𝘵 𝘥𝘦 𝘵𝘳𝘢𝘷𝘢𝘪𝘭
𝘕𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭 𝘎𝘢𝘭𝘭𝘦𝘳𝘺 𝘰𝘧 𝘈𝘳𝘵, 𝘞𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘵𝘰𝘯, 𝘋𝘊 (𝘜𝘚𝘈)

Napoléon Bonaparte est souvent représenté dans les portraits avec sa main droite glissée dans son gilet ou dans son habit, créant ainsi une posture caractéristique. Cette pose emblématique est devenue l'une des images les plus reconnaissables de Napoléon et est souvent associée à son image et à son style.

 Ce geste a suscité diverses explications, des plus plausibles aux plus farfelues. La plus connue, mais aussi la plus décriée par les historiens, raconte que Napoléon se tenait le ventre à cause de douleurs stomacales.

D'autres historiens et analystes suggèrent que cette pose pouvait être une manière pour Napoléon de mettre en avant son statut de leader puissant et confiant. En plaçant sa main dans son gilet, il mettait en évidence sa poitrine, soulignant sa position d'autorité. Cette pratique se retrouve en effet dans plusieurs portraits de la Rome antique, où les empereurs étaient souvent représentés dans des poses similaires.

La plus probable est cependant bien plus simple. À cette époque, il était inconvenant de laisser pendre ses bras le long du corps, mais les culottes et pantalons étaient dénués de poches, c'est pourquoi l'usage pour les hommes était de porter la main dans l’ouverture du gilet ou de la veste. C’est ce que rappelle Jean-Baptiste de La Salle dans un livre qui faisait autorité à l’époque en matière de bonnes manières : "Les règles de la bienséance et de la civilité chrétienne".

Au chapitre XI, il précise ainsi que "c’est un défaut de croiser les bras sur la poitrine, de les entrelacer derrière le dos, de les laisser pendre avec nonchalance, de les balancer en marchant, sous prétexte de soulagement ; l’usage veut que si l’on se promène avec une canne à la main, le bras qui est sans appui soit posé légèrement contre le corps, et qu’il reçoive un mouvement presque imperceptible, sans cependant le laisser tomber de côté ; si l’on n’a point de canne, ni manchon, ni gants, il est assez ordinaire de poser le bras droit sur la poitrine ou sur l’estomac, en mettant la main dans l’ouverture de la veste, à cet endroit, et de laisser tomber la gauche en pliant le coude, pour faciliter la position de la main, sous la basque de la veste.

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