De l'antiquité jusqu'au XVIIe siècle, l'urine fut considéré comme un très bon dentifrice.
Matrone à sa toilette, thermes de Sidi Ghrib, Musée National de Carthage
(image : Fabien Dany ( CC-BY-SA-2.5)
Plusieurs civilisations antiques voyaient dans l’urine un moyen efficace de nettoyer et de blanchir les dents. Chez les anciens Romains, divers manuscrits mentionnent l'intérêt de l'urine comme bain de bouche pour prendre soin de la dentition. Cette croyance a un fondement scientifique. En effet, la forte concentration d’ammoniaque dans la vieille urine (provenant de la décomposition de l'urée) offre un nettoyant naturel qui ravive la blancheur les dents. Cet usage et le fait que les Romains avaient des régimes pauvres en sucres expliqueraient pourquoi les dents des habitants ensevelis sous les cendres de Pompéi étaient particulièrement saines. Un siècle plus tard, un dénommé Cascellius, contemporain de l’empereur Domitien au 1er siècle de notre ère, vendait de l’urine espagnole conservée dans des vases d’albâtre, l'urine espagnole était alors très réputée pour son efficacité. Au 16ème siècle, on retrouve encore l’urine d’Espagne dans les prescriptions du médecin d’Henri III. Ce n'est que vers le 17ème siècle que l'usage de l'urine comme dentifrice disparaitra progressivement.
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