Black Hawk reste aujourd'hui encore un symbole de la résistance des autochtones à la main-mise sur les terres indiennes par les États-Unis...

 

Black Hawk en 1832. Peinture de George Catlin (Smithsonian American Art Museum)

 

Black Hawk (faucon noir), né en 1767 dans ce qui est maintenant l'État de l'Illinois aux États-Unis, était le chef de la tribu Sauk, l'une des nombreuses tribus amérindiennes qui peuplaient la région du Midwest.
Au début du XIXe siècle, par le biais de traités avec les tribus autochtones, les États-Unis prennent possession de vastes territoires dans le Midwest. Cependant, de nombreux amérindiens s'opposent encore à ces cessions de terres, considérant que les chefs signataires étaient corrompus et ne représentaient pas l'ensemble des indiens
En 1832, Black Hawk et environ 1 000 personnes (guerriers, femmes et enfants) entament un retour vers leur territoire originel en Illinois pour s’opposer aux colons qui envahissent leur territoire. Ils font rapidement face à l’armée américaine et à la milice de l’Illinois, beaucoup plus puissante que les indiens. Le 2 août 1832, lors de la bataille de Bad, la plupart des indiens sont tués. Seuls 150 membres du groupe survivent au massacre et sont faits prisonniers. Black Hawk lui-même est capturé peu de temps après la bataille. Il est emprisonné aux Jefferson Barracks du Sud de Saint-Louis, où il passe l’hiver. Il reçoit la visite du peintre George Catlin qui fait son portrai et celle de l’écrivain Washington Irving, qui le décrit dans un ouvrage le mettant en lumière. Au printemps 1833, Black Hawk et une dizaine d'autres chefs captifs rencontrent à Washington le président des États-Unis Andrew Jackson lors de leur transfert à la prison de Fort Monroe. Il sera autorisé à retourner auprès des siens dans une réserve de l'Iowa, placé sous la tutelle du chef indien Keokuk, jusqu’à sa mort le 3 octobre 1838.
Après la défaite de Black Hawk, de nouveaux territoires indiens sont cédés aux États-Unis, ce qui accélère le déplacement forcé des Amérindiens vers des réserves plus éloignées.
Aujourd'hui, Black Hawk est souvent considéré comme un symbole de la résistance amérindienne face à l'expansionnisme américain et est vénéré dans certaines communautés autochtones.

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