En l'an 52 avant notre ère, la défaite de Vercingétorix est un tournant pour l'avenir de la Gaule...
Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César par Lionel Royer (Musée Crozatier)
(la scène ne reflète pas forcément la réalité, il s'agit d'une vision d'artiste d'un évènement important dans l'imaginaire des Français)
Désireux d’accroître son propre prestige personnel, sa fortune et saisissant l'occasion d'étendre le territoire de la République romaine, Jules César intervient dans les affaires gauloises à partir de 58 avant notre ère. Ses campagne militaires foudroyantes l’amènent à contrôler rapidement une grande partie de la Gaule.
Malgré tout, les peuples celtiques ne s’avouent pas encore totalement battus. Par le biais de diverses coalitions, ils se révoltent à plusieurs reprises et en 52 av. J.-C., Vercingétorix rassemble de nombreux peuples du centre de la Gaule. Il parvient à repousser les assauts romains au siège de Gergovie, contraignant César à réorganiser en profondeur son système d'approvisionnement et à réformer sa cavalerie.
Au cours de l'été, après une suite d'escarmouches qui lui sont défavorables, Vercingétorix se retrouve encerclé avec une partie de ses troupes dans l'oppidum d'Alésia. Les forces en présence sont mal connues, mais les historiens estiment que les Gaulois disposent d'une confortable supériorité numérique. Ils seraient 80.000 dans l’oppidum et pourraient compter 240 000 hommes dans l'armée de secours alors que les Romains ne seraient que 60.000.
Mais la stratégie de Jules César va se révéler terriblement efficace. Voyant qu'il est impossible de prendre les positions fortifiées des gaulois, Jules César met en place le siège de l’oppidum où se trouve le chef arverne. Il fait construire un double système de fortifications d’une part pour encercler l’oppidum et empêcher toute fuite, d’autre part pour repousser une éventuelle armée gauloise venant au secours des assiégés. Longues d'environ 35 kilomètres cumulés, les défenses romaines sont composées d'une série de talus en motte de gazon, de fossés, de palissades et de tours, de pièges destinés à briser les charges de guerriers à pied ou à cheval. Vercingétorix lance plusieurs attaques désespérées pour briser l'encerclement, mais toutes furent repoussés par les légions romaines bien entraînées et disciplinées.L'armée gauloise de secours tente aussi de rompre l'encerclement mais les Romains parviennent à tenir leurs positions et à repousser les assaillants qui se dispersent en désordre. Dans la bataille, le cousin germain de Vercingétorix est pris par César.
Démoralisés, faisant face à la captivité de nombreux alliés, et craignant la famine, les Gaulois décident de se rendre peu après cet affrontement, en livrant leur chef militaire Vercingétorix au général romain.
Vercingétorix, dans un acte de soumission symbolique, se rend alors à Jules César en se présentant devant lui vêtu de manière impressionnante ce qui ne l’empêcha pas d’être traité en prisonnier vaincu.
La défaite à Alésia marqua pratiquement la fin de la résistance gauloise contre les Romains. La conquête de la Gaule par Jules César contribua à asseoir sa position de pouvoir à Rome et joua un rôle significatif dans les événements qui conduisirent à la transformation de la République romaine en un régime impérial.
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