Il y a plus de 2000 ans, dans la Grèce antique, le premier calculateur analogique connu dans le monde, permettait de calculer des positions astronomiques.
𝘓𝘦 𝘮𝘦́𝘤𝘢𝘯𝘪𝘴𝘮𝘦 𝘥'𝘈𝘯𝘵𝘪𝘤𝘺𝘵𝘩𝘦̀𝘳𝘦 (𝘮𝘶𝘴𝘦́𝘦 𝘯𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘢𝘭 𝘢𝘳𝘤𝘩𝘦́𝘰𝘭𝘰𝘨𝘪𝘲𝘶𝘦 𝘥’𝘈𝘵𝘩𝘦̀𝘯𝘦𝘴.
En 1900, des scaphandriers grecs, pêcheurs d'éponges, découvrent une galère romaine, par 62 mètres de fond, au large d’Anticythère une petite île de la mer Égée. Alertée la marine grecque explore l’épave en 1901 et la renfloue. Longue d'une quarantaine de mètres, elle est datée du 1er siècle avant notre ère. Elle contient de nombreuses amphores, des statues, des pièces de monnaie et d'autres objets divers. Parmi eux, les archéologues découvrent une petite machine en bronze extraordinaire. Le mécanisme consiste en un système élaboré de plaques et de 32 roues dentées articulées entre elles sur plusieurs plans et des gravures d’une grande finesse portant des inscriptions relatives aux signes du zodiaque et aux mois.
Ce mécanisme est une sorte d’astrolabe dont la fabrication remonte aux environ du 2ème siècle avant notre ère. Il s'agit d'un outil utilisé pour prédire des évènements tels que les éclipses, les phases de la Lune ou encore la position des cinq planètes connues à l'époque. On peut dire qu'il s’agit du premier calculateur analogique connu dans le monde permettant de calculer des positions astronomiques. Cicéron, qui visita l'île en 79 avant J.-C. rapporte que de tels engins étaient conçus à Rhodes par le philosophe stoïcien Poséidonios d'Apamée.
L'ensemble récupéré est toutefois incomplet mais, récemment, des scientifiques britanniques pensent être parvenus à créer un modèle reconstituant dans son intégralité le mystérieux mécanisme. Leurs travaux publiés dans la revue "Scientific Reports" mettent en évidence que les anciens grecs avaient un niveau technique que l’on n’imaginait pas.
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