Un groupe d'afro-américains, prend une initiative : créer un pays en Afrique où ils pourraient vivre libres et fonder leur nation...
𝘓𝘦 𝘨𝘰𝘶𝘷𝘦𝘳𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘥𝘶 𝘓𝘪𝘣𝘦𝘳𝘪𝘢 𝘷𝘦𝘳𝘴 1880 (𝘓𝘪𝘣𝘳𝘢𝘳𝘺 𝘰𝘧 𝘊𝘰𝘯𝘨𝘳𝘦𝘴𝘴, 𝘞𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯, 𝘋.𝘊.)
Au début du 19e siècle l'esclavage fait encore rage aux Etats-Unis mais, en 1822, soutenu par l'American Colonization Society (ACS), un premier groupe de colons afro-américains quitte les côtes des États-Unis à bord du navire "Elizabeth". Ils naviguent vers l'Afrique de l'Ouest et atteignent un promontoire de la côte ouest africaine qu'ils baptisent "Providence Island". A partir de cette date et jusqu’au début de la guerre de Sécession en 1861, des milliers d'Afro-Américains et d'Afro-Caribéens, anciens esclaves et nés libres s'y installent.
Cependant, leur arrivée est loin d'être idyllique. Les colons affrontent de nombreuses difficultés : le climat tropical est rude, les maladies exotiques déciment leurs rangs et les relations avec les populations autochtones ne sont pas toujours harmonieuses. Malgré tout, ces pionniers déterminés persévèrent dans leur quête de liberté et d'indépendance.
Le 26 juillet 1847, les colons déclarent officiellement leur indépendance et fondent la République du Liberia. Joseph Jenkins Roberts devient le premier président de cette nouvelle nation, dont le nom est dérivé du mot latin "liber" signifiant "libre".
La nation libérienne n'est pas sans ses défis. Outre les tensions internes entre autochtone et immigré, elle doit faire face à des pressions extérieures, notamment celles des puissances coloniales européennes qui cherchent à étendre leur emprise sur le continent africain.
Le pays traverse alors des périodes d’intenses difficultés sociales et économiques mais il réussit à maintenir son indépendance grâce à une diplomatie habile et à l'établissement de relations avec diverses nations. Il devient un symbole de fierté pour de nombreux Afro-Américains et Africains en quête de liberté. Pendant longtemps les Américano-Libériens dominent la vie politique du pays au détriment des peuples autochtone. Un coup d'état en 1980 met fin à la domination Américano-Libérienne et mène à la prise de pouvoir de Samuel Doe, le premier président indigène. Instaurant un régime dictatorial, il est assassiné en 1990 dans un contexte de guerre civile. Son successeur élu, le chef rebelle Charles Taylor, fera lui aussi face à la guerre civile et sera renversé à son tour à la fin de la guerre en 2003. Une transition politique est alors organisée, sous contrôle étroit de l’Organisation des Nations unies.
Aujourd’hui le pays est devenu relativement stable et démocratique mais son économie est exsangue après des décennies de guerres civiles. Bien qu’étant un pays encore très pauvre, il reprend l'écriture de son histoire, en s'efforçant de surmonter les obstacles, pour construire un avenir meilleur pour ses citoyens. En 2021 et 2022, la croissance de son PIB était de l'ordre de 5%.
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