Le corps de François-Xavier Fabre finit sous les rails du tramway de Montpellier

François-Xavier Fabre, né en 1766 à Montpellier, était un grand peintre du mouvement néo-classique. Lauréat du prix de Rome en 1787 il rejoint la célèbre Académie de France à Rome. Il restera 25 ans en Italie notamment à Florence où son travail sera rapidement reconnu et apprécié par une clientèle cosmopolite et aristocratique. Certaines de ses œuvres sont encore exposées au Musée des Offices à Florence.

Quand Napoléon est proclamé empereur, Fabre est nommé membre correspondant de la classe des Beaux-Arts de l’Institut. Il séjourne temporairement à Paris en 1806 et en profite pour présenter quelques œuvres au Salon avant de retourner en Italie.

La Toscane étant devenu française en 1808, Fabre y peindra certains de ses tableaux les plus connus comme celui du frère de Napoléon Ier, Lucien Bonaparte, prince de Canino, dont une version se trouve au musée napoléonien de Rome et une autre à Montpellier.

De retour en France en 1814, il nouera d’excellentes relation avec l’entourage de Louis XVIII. En 1817, son amie la comtesse d’Albany fait de lui son légataire universel. En 1828, il est nommé baron par lettres patentes du roi Charles X.

Il passera les dernières années de sa vie à Montpellier sa ville natale. Il y fondera le musée Fabre, l’un des plus grands musées français.

Lorsqu’un projet de clinique verra le jour en 1892 sur l’emplacement du vieux cimetière et il sera demandé aux familles de procéder au transfert des corps de ceux des leurs encore enterrés là. Fabre n’ayant pas de descendant, personne ne s’est présenté pour réclamer le corps et sa dépouille finira par être abandonnée sur place. Dans les années 2000, Montpellier se dote d’un nouveau réseau de tramways. La ligne 1 passera sur l’emplacement dédié à la clinique et le corps du plus grand artiste montpelliérain sera perdu à tout jamais.

La Mort d’Abel par François-Xavier Fabre,1790 (Musée Fabre Montpellier)

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