Âgée d’environ 4500 ans cette statuette de 54 cm de haut, représentant un personnage au regard azuréen, fascine toujours les visiteurs depuis son entrée au Louvre en 1854.

Le « Scribe accroupi » (détail)

Le « Scribe accroupi » fut découvert, en 1850, par l'archéologue français Auguste Mariette dans une tombe le long de l'allée des sphinx du Sérapéum, dans la vallée de Saqqarah une vaste nécropole de la région de Memphis, non loin de la première grande pyramide.
La statuette, qui mesure 54 cm de haut, date d’environ 4500 ans. Ce chef-d'œuvre est exposée depuis 1854 au Musée du Louvre de Paris, aile Sully (salle 635).

Contrairement à de nombreuses statues de scribes de la même époque, aucune inscription hiéroglyphique ne donne son nom ou sa fonction. Tout laisse cependant à penser qu’il s’agit de la représentation d’un homme influent de la IVe dynastie ou de la Ve dynastie de pharaons de l’Ancien Empire égyptien.
A l’époque, les artisans travaillaient ensemble pour réaliser leurs œuvres polychromes : sculpteurs, peintres, polisseurs, orpailleurs, joailliers, bijoutiers, tailleurs de pierres précieuses, etc.  Pendant longtemps les chercheurs se sont demandés comment ils avaient pu obtenir le regard azuréen si fascinant du Scribe accroupi.

Ce n’est qu’en 1997 que le mystère a pu être percé par les scientifiques du Laboratoire de Recherche des Musées de France  (LRMF) et les spécialistes  du Service de Restauration des Musées de France (SRMF).
Grâce à des techniques de pointe, ils ont pu analyser les yeux du scribe insérés dans leurs orbites de cuivre. Ils ont découvert que chacune des pupilles des yeux était composée d’un cristal de quartz extrêmement pur, taillé en cône. Pour chaque œil, la pupille conique s’insère dans la pierre du globe oculaire. La surface visible a été méticuleusement dépolie pour permettre à la lumière de jouer sur la matière et le brillant de l’œil lui donner ce regard mystérieux. Par ailleurs le montage et l’emboitement des divers éléments des yeux montrent une réelle connaissance de l’anatomie humaine par ces artistes, au point de s’en inspirer dans les moindres détails pour réaliser leur sculpture.

 

Entrée souterraine du Sérapéum (nécropole antique consacrée au taureau sacré Apis, située au nord du complexe funéraire de Djéser en Basse-Égypte)

Entrée souterraine du Sérapéum (nécropole antique consacrée au taureau sacré Apis, située au nord du complexe funéraire de Djéser en Basse-Égypte)



Complexe funéraire de Djéser - Pyramide à degrés de Saqqarah
(Olaf Tausch, CC BY 3.0)


Toute conduite doit être conforme au fil à plomb.  

Ptahhotep

Ptahhotep était un vizir (préfet) de l'Égypte antique sous le règne du pharaon Djedkarê Isési de la Ve dynastie


 Le « Scribe accroupi »
Auguste Mariette, CC BY-SA 2.0

Le scribe, assis en tailleur est représenté en train d’écrire. Il est vêtu d'un simple pagne blanc. Sous l'Ancien Empire égyptien, se faire figurer en scribe était une marque d'appartenance à l'élite sociale. Il est donc probable que ce personnage n'était en réalité, pas un scribe. Les spécialistes pensent qu’il s'agit sans doute d'un fils de pharaon, car les fils des pharaons apparaissent assez souvent de cette manière.
Le scribe tenait autrefois dans sa main droite un calame,un roseau taillé en pointe dont on se sert pour écrire. On voit encore le trou entre le pouce et l'index qui permettait de le maintenir en place pour écrire sur le papyrus déroulé sur son pagne.

Détail du scribe : la main
Auguste Mariette, CC BY-SA 2.0 )



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