Cachées un peu partout dans le manuscrit du célèbre poème du Moyen Âge, quelques enluminures révèlent des surprises où l'allégorie de l'amour devient un peu plus précise.

 

Enluminure médiévale tirée du manuscrit du « Roman de la Rose » (XIXe siècle)
gallica.bnf.fr/Nationale de France

Le Roman de la Rose est un long poème du Moyen-âge. Il a été écrit en deux temps : Guillaume de Lorris écrivit la première partie vers 1230, puis l’ouvrage fut repris et complété par Jean de Meun vers 1270.
Il s’inscrit dans la tradition des « arts d’aimer » inspirés d’Ovide. Prenant la forme d’un songe allégorique, il conte la quête et la cueillette d’une rose – une jeune fille – par un jeune homme, l’Amant, du coup de foudre initial à la conquête-défloration de l’Aimée.
L’œuvre fut un énorme succès littéraire dès sa parution et jusqu'à la Renaissance. Parmi les manuscrits retrouvés, celui conservé à la Bibliothèque nationale est remarquable par la richesse de ses illustrations dont quelques unes forts coquines nous montrent le verger où un arbre offre ses fruits aux jeunes filles, des fruits qui rappellent sans ambiguïté les attributs masculins...

L’intelligence ne vaut qu’au service de l’amour.

  Antoine de Saint-Exupéry



La Ronde au dieu d'amour
miniature par le Maître du Roman de la Rose de Vienne, ÖNB, Cod.2568.


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