Au Moyen Âge,les artistes représentaient souvent l’enfant Jésus avec un visage adulte symbolisant sa sagesse éternelle et son rôle de Sauveur. Il n’était pas simplement un enfant humain, mais l’incarnation de Dieu, doté d’une conscience divine même dès sa naissance.
"La Vierge à l'Enfant" de Jacques Blanchard, vers 1630
Collection Motais de Narbonne, Fondation Bemberg, Toulouse)
Au Moyen Âge, représenter l’enfant Jésus avec un visage adulte est fréquent. Pour les artistes médiévaux, il s’agissait de souligner la nature divine de Jésus dès sa naissance. Lui donner un visage adulte ou des traits de maturité symbolisait sa sagesse éternelle et son rôle de Sauveur. Il n’était pas simplement un enfant humain, mais l’incarnation de Dieu, doté d’une conscience divine même dès sa naissance.
La Vierge à l'enfant de Bernardino Butinone (1450 - 1510) - Pinacothèque de Brera
A l'époque, la sagesse et la maturité étaient considérés comme des attributs donnés par la grâce de Dieu. Présenter l’enfant Jésus avec un visage mature permettait de communiquer visuellement ces qualités, même dès son plus jeune âge. L’art médiéval ne visait pas à reproduire la réalité mais à transmettre des concepts théologiques immédiatement accessibles aux fidèles. Un enfant Jésus avec un visage adulte servait à montrer qu’il était déjà porteur de sa mission rédemptrice.
Ce n'est qu'à la Renaissance que l’on voit apparaître des représentations plus naturalistes de l’enfant Jésus, marquées par une sensibilité humaniste
Si le Christ avait pu prévoir ce qu'on lui ferait dire après son départ, il n'aurait jamais osé parler en paraboles.
Adrien Therio
(romancier québecois)
Vierge à l'Enfant gréco-vénitienne
artiste inconnu, vers 1395 (Musée Correr)
Cimabue, Vierge à l’enfant (vers 1285)
Castelfiorentino, Museo di Santa Verdiana)