Sainte Nitouche apparait pour la première fois au XVIe siècle dans Gargantua, le roman écrit par Alcofribas Nasier alias François Rabelais. Elle deviendra l'image de la fausse innocence.


La Vie Parisienne : De la Brune à la Blonde
(lithographie de Raphael Kirchner - CC0)

Une sainte, selon les préceptes de la bible, se doit d’avoir respecté son vœu de chasteté avant le mariage. Donc en terme populaire : "on n'y touche pas". Ce que Rabelais reprend, au XVIe siècle, dans son ouvrage Gargantua dans le dialogue de la scène où frère Jean pulvérise les envahisseurs de son clos. L'auteur y écrit: "Les uns cryoient : Saincte Barbe! Les autres: Sainct Georges! Les autres: Saincte Nytouche!" (*).
Sainte Nitouche était née et l’expression devint populaire pour désigner une femme, qui joue l’innocente et se fait passer pour prude et chaste, en se donnant une apparence qui inspire la sagesse. Plus largement l’expression s’utilise aussi pour parler des personnes qui tentent de cacher leurs défauts, en adoptant un air innocent et faisant preuve d’hypocrisie.

 

Mam’zelle Nitouche : vaudeville-opérette présentée au Théâtre des Variété à Paris en 1883


(*) Rabelais, Gargantua, chapitre 27, 1534 : "Comment un moine de Seuillé sauva le clos de l'abbaye du sac des ennemis" - Rabelais, Gargantua, chapitre 27, 1534 (voir traduction de l'extrait en français moderne)

La fausse vierge est l'enceinte nitouche.

Anne de Bartillat



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  Touch for touch
Thomas Rowlandson, CC BY 4.0

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