L’assassinat au poignard de Henri III de France

En 1589, Henri III règne depuis 15 ans dans le climat délétère des guerres de Religion. Pour conserver sa couronne, l’année précédente, il a fait assassiner Henri de Guise et son frère, les chefs de la Ligue catholique qui s’opposaient à sa politique de tolérance religieuse et menaçaient son pouvoir. Pour faire face aux extrémistes catholiques, Henri III s’est aussi rapproché de son cousin et successeur potentiel, le protestant Henri III de Navarre, futur Henri IV.
Le 1er août 1589, vers huit heures du matin, Henri III accueille sur sa chaise percée le procureur général accompagné d’un moine, Jacques Clément, qui se dit porteur de nouvelles en provenance du Louvre. Devant l'insistance du religieux à vouloir parler en privé avec le souverain, Roger de Bellegarde, premier gentilhomme de la Chambre, laisse le moine s'approcher du roi. Jacques Clément en profite pour frapper le roi au bas ventre avec le couteau qu'il tient dissimulé sous son habit. Henri III s'exclame : « Ah, mon Dieu ! », puis arrache le couteau de son intestin perforé et frappe son assaillant au visage en s'écriant : « Méchant, tu m'as tué ! Les gardes du roi se précipitent sur le moine fanatique, le transpercent de leurs épées et le jettent par la fenêtre.
Dans un premier temps, les médecins pensent le sauver, ils remettent les intestins en place et recousent la plaie. Henri III parvient à dicter quelques lettres et recommande à ses proches, quoi qu’il advienne de lui, de respecter les règles de passation de pouvoir en reconnaissant le roi de Navarre comme son successeur légitime. Henri III s’éteindra dans la nuit dans d’horribles souffrances.
L'assassinat de Henri III marquera la fin de la dynastie des Valois et permettra à Henri de Navarre de devenir roi de France sous le nom de Henri IV grâce à son sens politique qui l’amène à se convertir au catholicisme. Henri IV parviendra ainsi à pacifier le royaume. Il deviendra le premier roi de la dynastie des Bourbons, marquant le début d'une nouvelle ère pour la France.