Sous Louis XIV, Nicolas-François Blondel, professeur à l’Académie royale d’architecture, théorise le calcul d’un escalier pour définir sa configuration idéale. Sa formule est encore utilisée de nos jours par les architectes.
L'escalier de Giuseppe Momo , inspiré de Bramante à la sortie des musées du Vatican
(image : Jean SébastieVicente Villamón, CC BY-SA 2.0 )
En 1675, sous Louis XIV, Nicolas-François Blondel, professeur à l’Académie royale d’architecture, théorise le calcul d’un escalier pour définir sa configuration connaissant la hauteur d’étage et l’espace disponible. Sa formule, simple et synthétique, connue sous le nom de loi de Blondel, est encore utilisée de nos jours pour définir les dimensions d’un escalier pour assurer le confort de la montée et de la descente.
M = 2 h + g
h = hauteur de la marche
g = giron (longueur de la marche, c’est-à-dire de l’endroit où se pose le pied)
M = le pas (distance franchie par le pied)
Pour qu’un escalier soit confortable et sûr, il faut que M soit compris en 60 et 65 cm.
Dans cette loi, le calcul du giron est important, puisqu'il permet d'adapter n'importe quel escalier à la taille, l'âge, la condition physique de son utilisateur et le module de pas exigé. Ainsi, il pourra être plus ou moins important selon les besoins de sécurité ou de rapidité.
Ainsi escalier droit d'habitation sera confortable si ces marches mesurent en moyenne 17 cm de hauteur, pour giron allant de 26 à 30 cm. Pour un escalier plus complexe, comme ceux en colimaçon, la formule toute simple reste la même. Elle a prouvé son utilité et son efficacité au fil des siècles.
L’escalier en colimaçon des musées du Vatican est un bel exemple d'escalier monumental contemporain qui suit encore la loi de Blondel. Construit par Giuseppe Momo en 1932 sous le pontificat du pape Pie XI, cet escalier est inspiré d'un autre escalier, tout proche mais du XVIe siècle, de l’architecte Bramante. Ce vénérable escalier en double colimaçon avec son importante largeur et sa pente en forme de rampe perm
Escalier de Bramante proche de celui de Giuseppe Momo (daryl_mitchell CC BY-SA 2.0)
Par confusion l’escalier de Giuseppe Momo a pris aujourd’hui le nom d’escalier de Bramante pour les touristes et le grand public. Il permet de sortir des musées en le descendant. Un autre escalier en colimaçon, plus moderne et en forme d'ellipse-ovale permet de monter vers l'entrée des musées.
Dante et la Divine Comédie : au fond l'escalier spirale qui monte au Paradis
(peinture de Domenico di Michelino)
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