"La belle ferronnière" de Leonard de Vinci,
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"La Belle Ferronniere", par Ingres
d'après le Tableau de Léonard de Vinci
( gallica.bnf.fr / BnF)
« La Belle Ferronnière » est un tableau de 62 × 44 cm peint entre 1495 et 1497 sur un panneau en bois de noyer. Exposé au Musée du Louvre à Paris, il est attribué à Léonard de Vinci. Pour beaucoup ce surnom de "La Belle Ferronnière" est dû à la coiffe que porte la fascinante dame. Ce type de coiffe était en effet en vogue à l'époque de la Renaissance.
En réalité ce nom provient d’une confusion avec un autre tableau.
L’œuvre de Léonard de Vinci, appelée à tort "La Belle Ferronnière ", est mentionnée pour la première fois, en 1642, dans les collections royales de Fontainebleau. Le tableau est répertorié comme un « portrait de femme » représentant une « Duchesse de Mantoue » dont le vêtement et la coiffure sont caractéristiques de la mode lombarde de la fin du XVe siècle.
Les collections royales conservent aussi un autre tableau, qui n’a rien à voir avec celui Léonard de Vinci et qui représente le portrait d’une femme de profil habillée à la mode française. Ce portrait sera considérée tout au long du XVIe siècle comme un portrait de « la Belle Ferronnière », le surnom donné à l’une des maîtresses supposées de François Ier. Une confusion entre ces deux tableaux fut faite dans l’inventaire établi en 1709 par Bailly.
Le portrait d’une Dame de Mantoue de léonard de Vinci devenait « La Belle Ferronnière ». Il passera à la postérité sous ce nom, au siècle suivant, grâce à Jean-Auguste-Dominique Ingres
En 1801, Ingres réalise un dessin de la fameuse peinture de Léonard de Vinci, dans le but d’en faire une estampe avec son graveur, Le Fèvre. Cette estampe se voit donc attribuée par erreur elle aussi le surnom de « La Belle Ferronnière », Cette erreur a vite été repérée mais le nom de « Belle ferronnière » est malgré tout resté attaché à l’œuvre de Léonard.
Par ailleurs l’identité de la dame du « Portrait de femme » dit à tort dit la Belle Ferronnière n’est pas certaine. Certains experts suggèrent qu'elle pourrait être Lucrezia Crivelli, une courtisane milanaise, maîtresse de Ludovico Sforza, "il Moro", duc de Milan. D’autres estiment qu’il s’agit de Beatrice d'Este, duchesse de Milan. D’autres encore penchent pour Isabelle d’Aragon, la fille du roi de Naples Alphonse II, qui arriva à Milan en 1489 pour épouser le duc Gian Galeazzo Sforza, le père de Ludovico.
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